Les
apparences sont toujours trompeuses ! Amy et Nick forment un couple
apparemment parfait avec néanmoins quelques revers de fortune. Nick perd son
job, Amy aussi et puis ils vont devoir s’occuper des parents de Nick vieillissant
et malades dans le Missouri, eux qui sont habitués à la vie new-yorkaise. A la
veille de fêter leur 5ème année de mariage, Amy disparaît dans des
circonstances troublantes et dans ce cas-là, c’est toujours le mari qui est le
premier suspect et tout devient progressivement… transparent ! Il faut
vraiment être une femme pour écrire un tel scénario où la manipulation, la
perversion et le machiavélisme créent un suspens insoutenable qui révèle un
minable pathétique d’un côté et une garce cinglée sociopathe de l’autre …
« plus gros est le mensonge, plus tout le monde le gobe ». Une
intrigue extrêmement dense mais avec une chute trop banale : jusqu’au bout
j’ai cru à un dernier rebondissement retentissant. L’auteure se serait-elle essoufflée ?
Un très bon moment de lecture et un conseil … « méfiez-vous des femmes ! »
EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres." (François CARADEC) Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire... Léo http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
mercredi 31 octobre 2012
lundi 29 octobre 2012
Mapuche, Caryl FÉREY, Gallimard, série noire, 2012, 450 p.
Coup de coeur !
Les
Mapuches ou « Peuples de la terre » sont les aborigènes qui vivaient
dans les steppes herbeuses du centre du Chili et de l’Argentine et qui en ont
été chassés par les gros propriétaires terriens. Jana est une Mapuche,
sculptrice qui vit à Buenos-Aires. Luz, un travesti, est retrouvé mort
noyé ; il tapinait sur les docks avec Paula, autre travesti disparu et
seul ami de Jana. Ruben est avocat et enquête sur les enfants disparus adoptés
par de riches argentins en mal d’enfants trente ans plus tôt. Les destins de
Jana et de Ruben vont se retrouver mêlés et les conduiront sur la piste des
tortionnaires de la dictature de Videla. Roman noir mat, brut et brutal au
style acéré qui retrace un épisode sombre des dictateurs argentins, de leur
répression implacable et de leurs séides.
L’auteur ne nous épargne rien des tortures et des violences. Dur, très dur,
mais passionnant.
samedi 27 octobre 2012
Les Âges sombres, Karen MAITLAND, Sonatine, 2012, 670 p.
Année
1321, des Béguines de Bruges se sont installées dans la campagne de Norwich non
loin d’Ulewic, petit village où les habitants ont les doigts palmés. Agatha, la
fille du Seigneur, est rejetée par son père et se réfugie chez les sœurs
Martha. Entre les sœurs et le village, rien ne va plus. Sous l’influence des
Maîtres-Huants qui se réclament des dieux païens, les villageois vont
s’acharner sur les sœurs et les rendre
responsables de tous leurs maux et malheurs. On navigue alors entre religion
intolérante, vérolée et cupide ; le paganisme et la superstition. Je n’ai
pu m’empêcher de comparer le roman de Maitland aux « Piliers de la terre » de Follet avec une griffe plus féminine.
De rebondissements en rebondissements, on échoue sur une fin quelque peu
abrupte. Un bon roman noir mais qui m’a parfois semblé long.
mercredi 10 octobre 2012
Avant la chute, Fabrice HUMBERT, Le Passage, 2012, 277 p.
Trois destins
narrés en alternance : celui de la famille Mastillo, paysans colombiens
dépossédés de leur terre et dont les deux filles ados vont tenter de migrer au
Texas ; celui du sénateur mexicain Urribal, propriétaire terrien, dur,
sec, qui va devoir louvoyer avec les cartels narcotiques mexicains et, enfin,
Naadir, enfant beur des banlieues parisiennes en pleine tourmente. A travers
ces trois destins, c’est la montée des périls, le basculement des
sociétés : un roman/témoignage/reportage pessimiste avec, quand même un
sursaut d’énergie de vie avec le petit Naadir. La langue de Humbert est
recherchée et pointue, le verbe travaillé dans un style cadencé qui vous
accroche. Si la chute est brutale, les récits sont captivants. Un vrai coup de
cœur.
lundi 8 octobre 2012
Le musée du Dr Moses, Joyce Carol OATES, Philippe REY, 2012, 248 p.
Nouvelles.
Dix nouvelles
teintées de suspens, de mystère et de psychologie… Qui dit
« nouvelles » dit récits courts et les plus courtes sont les
meilleures ? D’aucuns comparent Oates à Poe ou à Hemingway, mais les
nouvelles d’Oates ne sont pas, à mon avis, aussi « extraordinaires » qu’annoncées.
Pas de plaisir diabolique mais une lecture très agréable.
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