samedi 28 octobre 2017

Le vent l’emportera, Gunnar STAALESEN, Gaïa Polar, 2017, 268 p.



C’est le 14è épisode des enquêtes du privé Varg Veum ; je n’ai lu aucun(e) des autres et je découvre le personnage. Varg Veum a 56 ans et il est contacté par Rangveig Maeland pour retrouver Mons, son mari disparu depuis deux jours et qui doit être présent dans trois jours à une réunion d’inspection officielle d’un terrain promis à un parc éolien. Mons est le propriétaire du terrain. Mais où est passé Mons, surtout que les opposants écolos, dont sa fille, sont mobilisés et opposés au projet. Un polar écologiste dans la Norvège des fjords et du pétrole. J’ai vraiment pris plaisir à « côtoyer » ce privé attachant (comme l’était Wallander) et je suis très tenté d’aller lire ses enquêtes précédentes (voir Folio policier). Un très bon polar norvégien. Affaire à suivre !

lundi 23 octobre 2017

Nulle part sur terre, Michael FARRIS SMITH, Sonatine, 2017, 362 p.



Il y a Maben et sa fille Annalee, en cavale, qui marchent, dorment là où elles peuvent et puis marchent, s’arrêtent aux stations-services. Maben a 30 ou 50 dollars en poche. Tout ce qu’elles possèdent est dans un grand sac poubelle. Il y a Russel Gaines qui revient au pays après 11 ans de prison pour meurtre. Il veut reprendre sa vie d’avant avec son père, mais c’est sans compter sur l’esprit de vengeance des deux frères de la victime. Deux destins qui s’accrochent à la vie envers et contre tout ! Et puis, il y a Mitchell, le père de Russel qui est là comme un havre de paix. Les deux destins vont évidemment se rencontrer. Des personnages attachants, un récit bien construit qui décrit sans s’apitoyer : que faire quand le sort s’acharne ? Un très beau roman noir qui pose question et fait réfléchir. Lecture plus qu’agréable !

Patricia, Geneviève DAMAS, Gallimard, 2017, 131p.



Trois narrateurs ! D’abord, Jean Iritimbi Zuma, immigré centrafricain au Canada et sans papiers. Il travaille au noir dans un hôtel. Il tombe sous le charme de Patricia Couturier, vacancière, la quarantaine. Patricia le prendra « sous son aile ». Ensuite, Patricia, de retour à Paris avec Jean qui la quittera précipitamment pour aller retrouver sa famille centrafricaine au fin fond de l’Italie, embarquée sur un bateau de migrants. Et enfin ? Vanessa, la fille de Jean Iritimbi, la seule rescapée, 12 ans qui sera prise en charge par Patricia. Trois voix qui se succèdent tout à fait naturellement dans une langue simple, sensible, pour exprimer une vision originale du destin des migrants. Le personnage de Patricia est tout en noblesse de cœur. C’est beau, émouvant ! Coup de cœur de lecteur !